Montfrin 2012, la corde à noeuds ...

Que faire l’été, sinon se mettre à l’ombre ?

C’est pour cela que nous allons camper au bord du Gardon. Il n’y a pas que le Gardon ni cet endroit idyllique peuplé de nymphes, mais aussi le Rougail promis.

Pour ceux qui ne s’interressent pas à ces choses, c’est plus bas "une corde..."

plantation du campement.

Installation des tables et chaises et confection du Rougail . Sous les ordres du chef « cuissot », zut cuistot hé ben ça se fait, comme ça :

faire cuire les saucisses à l’eau

couper beaucoup de tomates et oignons

tout en palabrant.

écologiquement se familiariser avec l’environnement

laisser cuire ...

Etre heureux ...

Tout se complique un peu avec le breuvage proposé !

C’est terrible dans le sens d’affreux, trop bon ! Ici, en Provence,on peut faire du pastis avec des "fioles". Saviez-vous que l’on peut faire du "Rhum arrangé" de la même manière ? Ben oui, comme indiqué sur l’étiquette ! Il suffit de se rendre à l’adresse internet indiquée sur icelle :www.ca-le-dou.com

On est bien

Une corde pour le pendre haut et court !

Si le soir nous sommes cinq véhicules, chacun ayant ses occupations, nous ne sommes plus que trois le dimanche. François nous montre la "rivière", et nous laisse à la "carrière" en disant : "Quand vous l’aurez faite, il ne sera pas loin de l’heure du berger !" Alors là, François, en moins d’une demi heure on l’a faite la zone ! (d’accord, elle n’est plus ce qu’elle était).

Du coup, quelqu’un dit " avant l’apéro, si on allait faire la "rivière" ?

Zou !

Greg se lance, traverse sans encombres et sort.

il est 12H15.

"Adelino [2]" se lance aussi, sans attendre quiconque, sûr de lui.

Las, il s’arrête dans le trou au lieu d’enrouler la difficulté . Ensuite tout ce qu’il fait avec ses pneus de merde (c’est pas sa faute), c’est qu’il creuse, pas vite mais suffisamment pour être planté complètement, une fois que les ponts touchent .

Qu’à cela ne tienne, on va le tirer "par le cul". Greg s’y met, dans la pente, de la longueur de sa sangle. Ca marche pas (trop courte la sangle).

Jimv dit :" je vais chercher ma corde et on le tirera du plat en haut" (pas assez à la cantonade).

Il est déjà 13H32

Zut la corde qui est toujours là dans l’Auverland et ne sert jamais, n’y est plus juste quand on a besoin !

Pas grave, Greg est passé, il va pouvoir revenir et tirer l’impétrant.

Coquin, il se plante au passage du Rubicon.

Adelino a un treuil. On s’attache à une grosse touffe de cannes (c’est tout ce qu’il y a). La touffe s’arrache, té pardi, ça a pas de racines ces rhizomes .

Il y a deux 4x4 plantés, mais encore un treuil. Essayes de tirer l’un ou l’autre en travers avec cet engin... ça creuse un peu plus, jusqu’à ce que Adelino n’ait plus de batterie .On y est, lui aussi !

L’Auverland descend et propose ses services. On n’a jamais vu une cacahuète déraciner un Baobab, par contre le fait de tirer à la sauvage met la peanut en difficulté, elle est au bord du gouffre (façon de parler) ?

En attendant "buvons bien, buvons mes amis chantons, à ce flacon faisons la guerre" .(C’est une des plus anciennes chansons franco-anglaise connues( 1530)).

Greg va l’en sortir (l’Auverland) dans un demi-tour laborieux gratteur mais efficace ( on dira que ce sont des sangliers qui sont passés par là).

Du coup on lance le petit véhicule pour tirer la Jeep : rien ne bouge, sauf la cacahuète qui tortille du cul et se plante encore. Cela fait déjà au moins 2 heures que la pelle-bêche est aussi en action.

Quand, on ne sait pourquoi, Adelino s’exclame : "j’en ai une moi de corde" et joignant l’action à la parole nous sort de son coté passager l’objet. Objet de désespoir pour les autres. "Je savais pas, vous m’avez pas demandé"...

. Il est impossible ici de transcrire la stupeur, l’incompréhension , l’hébétude , la solitude qui nous prend. L’idée c’est de le tuer et de l’enterrer là... C’est Adelino.On l’aime bien, il ne sera pas mis au pilori ; on en parle simplement, avec des mots de 3 caractères surtout. Bordel si tu avais suivi, ou compris (ou les deux) ! T’as de la chance parce qu’on voulait te faire "Tchi-Tchi"

"On y est, on ne s’en sortira pas tout seul, qui est-ce qu’on appelle ?" Ben oui, faut bien appeler quelqu’un.

Adelino, nous fait une crise, téléphone à on ne sait à qui,hurle comme un "vedel" qui aurait perdu sa mère mais n’a plus de forfait pour aider l’équipe. Fort heureusement nous avons un Grec avec nous. Grâce à lui, nous appelons le "Gourou" qui comme tout le monde ce jour là est chez des amis , François aussi, Dany c’est pareil, les autres itou.

Adelino s’énerve "je pourrais pas prendre mon service à 21 heures" , il n’est encore que 16 heures ! "Oui, mais je comprends pas que personne ne vienne nous chercher... si c’était moi". On dirait les commentaires sur le site du Figaro !

Il s’arrange tout de même avec un copain qui prend son tour (il y perd 9 heures de salaire tout de même, comme quoi, à trop se précipiter (formation d’une phase dispersée hétérogène dans une phase majoritaire).

L’Abeille Flandre appelle en la personne de Dany :" On a fini notre sauterie, je

rentre à la maison, j’ai averti Jack, je le prends et on arrive vers 18 heures." C’est pas beau ça ?

Du coup, Jean-Mi dit "et si on mangeait ?". Greg et Marius disent oui. Il faut dire que ce n’est pas difficile puisqu’on a essayé de bloquer les roues de Greg avec la

roue de secours de l’Auverland, peine perdue, mais du coup tout est par terre à portée de main : gaz, glacière, chaises, table ...

On se lance donc dans la bouffe, Adelino n’a pas faim, mais finira par manger un peu ;le conseil de guerre a dit : "soit tu manges soit Tchi-Tchi ?".

C’est terrible, les copains arrivent avant que nous n’ayons pris le bon dessert !

Il y a dans le véhicule Dany, Jack et Boris (merci Boris).

L’auverland tout désarçonné est au mitant "de la calle". Recharge la bête et

retourne en marche arrière, ça le fait (sauf pour le rétro).

Entre-temps Dany s’est positionné en haut, lancé le treuil, attaché le cul à un arbre et tire avec tous les ménagements possibles le véhicule d’Adelino ... Ca marche !

Reste Greg. Jack comme le capitaine de l’"Abeille Flandre" a pris le commandement : positionné, sécurisé le véhicule de secours, rassuré tout le monde. Boris est aux manettes et donne les bons conseils, Dany à la barre écoute le capitaine et son second.

En une demi-heure tout est sorti, sur l’asphalte.

Il est 18H52. La vague à manqué nous anéantir. Ouf !

La seule chose un peu ennuyeuse , c’est qu’il est difficile de dire merci à nos sauveteurs, tellement ça leur semble naturel.

Merci.

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